Zut alors, si le soleil quitte ces bords.
A.Rimbaud




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jeudi 22 avril 2010

Après ma mère, ma soeur

Quand elle avait une quinzaine d’années, Suzanne tenait un journal intitulé « LA GAZETTE : Journal sélect pour les gens de goût et d’esprit de la Côte d’Azur et des environs ».
J’en extrais une critique cinématographique particulièrement rigolote.

« SAMSON ET DALILA »

Un film comme celui-là, ça fait époque. C’est un point de repère dans les souvenirs : « l’année du plus mauvais film qu’on ait jamais vu ».
Hédie Lamarr est inoubliable dans le rôle de Dalila. Elle est étonnante de ridicule et joue de la prunelle à faire rougir nos apprenties vamps.
Hédie Lamarr c’est un cas. Elle est devenue d’une laideur biblique : taille en cellulite, estomac proéminent, pattes d’oies géantes, mains genre sorcière de Blanche-Neige et calvitie prononcée qui fait penser qu’elle coupe les tifs de Samson par jalousie mesquine.
On ne s’ennuie pas une minute tant on rit.
Le plus drôle, c’est la noce de Samson, troublée par la perfide Dalida qui prend des airs maléfiques que personne ne remarque car elle est cachée derrière un pilier. L’hymen se termine par une grande tabasserie. Samson traite Dalida de putain, ce qui la fait pâmer. Ca lui donne des idées et elle devient la favorite du roi des philistins. Samson a vraiment une mauvaise influence sur les jeunes filles.
Dans le combat avec le lion, on est avec cette pauvre bête qui vient gambader et qui se fait traîtreusement zigouiller.
Il faut avoir vu « Samson et Dalila ».
Cécil B de Mille s’est bien fichu de nous.
Renée Fabrice, alias Suzanne Sagot-Duvauroux




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