Zut alors, si le soleil quitte ces bords.
A.Rimbaud




Pour m'éviter d'écrire dans le désert laissez donc ici votre commentaire ...



samedi 5 décembre 2009

Lettre à ma traitresse


Ta peau regrette mes caresses, mais ma désolation ne t'arrache pas une larme !
Penses-tu seulement à la détresse d'un pauvre chat, cloîtré, volets clos, dans une pièce surchauffée par la canicule, sans autre distraction que le passage de la concierge au cheveu rare qui lui apporte sa pitance en bougonnant ?
Qu'ai-je donc fait pour mériter un tel châtiment ?
Et toi, pendant que je me morfonds, tu fais la folle, au bord de la mer, avec ce bellâtre que je déteste et qui me le rend bien.
Mais je vais me venger !
Quand ma geôlière ouvrira la porte, je m'enfuirai. Devenu chat de gouttière, je te narguerai depuis le toit d'en face.

P.S. Je t'accorde quand même deux jours pour rentrer. Faute de quoi, adieu!

Léon le Chatgriné



1 commentaire:

  1. on aimerait savoir si la traîtresse est rentrée au logis quoique le ressassement du pauvre chatgriné nous promette une bonne suite ronronnante et râleuse. d'autant que le portait fait plus envie que pitié. on aimerait aussi la suite des souvenirs d'enfance. csd

    RépondreSupprimer